Les complications de l'endoscopie digestive sont devenues très rares grâce aux progrès du matériel, mais aussi au respect des bonnes pratiques par l'ensemble des gastroentérologues. Ainsi le taux global de complications est de 1% par an pour un volume d'actes dépassant les 2 millions d'endoscopies hautes et basses toutes indications confondues. La complication la plus fréquente, même si elle est inférieure à 1/1 000 par an, reste la perforation par coloscopie, le plus souvent favorisée par un intestin fragilisé ou un abdomen cicatriciel. Les autres complications sont le plus souvent la conséquence du terrain ou de comorbidités, en particulier si ce geste est réalisé sous anesthésie. Ainsi, l'appréciation du risque en cas de maladie cardiovasculaire ou respiratoire graves, ou plus simplement en raison de l'âge, doit faire l'objet de la plus grande attention et permet d'adapter le geste endoscopique ou même de le différer. La connaissance, et surtout la prise en compte de tout facteur porteur de risques avant le réalisation d'une exploration endoscopique diagnostique, devrait ainsi permettre d'éviter la survenue d'une complication.