ObjectifUne méta-analyse récente regroupant 21 études montre, que considéré isolément, le taux basal de FSH (couramment utilisé comme mesure de la réserve ovarienne) est un mauvais indicateur du succès des fécondation in vitro (FIV).Patientes et méthodesNous présentons une série personnelle de 3592 tentatives de FIV. L’analyse des résultats croise l’âge et les valeurs basales de FSH, sur la base d’une analyse statistique essentiellement descriptive.RésultatsQuand la FSH est élevée, le taux de grossesse reste acceptable chez les femmes jeunes (< 38 ans) ; il s’effondre, en revanche, chez la femme plus âgée. Par tranche d’âge, le taux de fausse couche spontanée n’augmente pas en fonction de la FSH. Le taux de grossesse est meilleur chez les femmes jeunes avec FSH élevée que chez les femmes âgées avec des taux normaux de FSH.Discussion et conclusionLes résultats présentés sont en accord avec les études publiées dans la littérature, qui suggèrent que la FSH est un facteur pronostique de la quantité des ovocytes obtenus (réserve ovarienne), tandis que l’âge définit la qualité ovocytaire : c’est cette différence de quantité, et non de qualité, qui distingue les mauvaises des normorépondeuses. Chez une femme jeune tout au moins, une FSH élevée n’est pas une contre-indication de principe à la FIV.