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Syndrome obésité-hypoventilation

Auteurs : Weitzenblum E1, Kessler R1, Canuet M1, Chaouat A2
Affiliations : 1Service de Pneumologie, Pôle de Pathologie thoracique, Hôpital de Hautepierre, CHU de Strasbourg, France.2Service des Maladies respiratoires et de réanimation respiratoire, Hôpital Brabois, CHU de Nancy, France.
Date 2008 Avril, Vol 25, Num 4, pp 391-403Revue : Revue des maladies respiratoiresType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/S0761-8425(08)71582-1
Revue générale
Résumé

Introduction Le syndrome obésité-hypoventilation (ou hypoventilation alvéolaire des obèses) est l'appellation actuelle de l'ancien « syndrome de Pickwick ». Le syndrome obésité hypoventilation (SOH) est défini par l'existence d'une hypoventilation alvéolaire chronique (PaO2 < 70 mmHg, PaCO2 ≥ 45 mmHg), chez des patients obèses, ayant un index de masse corporelle > 30 kg/m2, et ne présentant pas d'affection respiratoire associée susceptible d'expliquer les perturbations gazométriques. État des connaissances La grande majorité des obèses, et même des obèses sévères (> 40 kg/m2) n'est pas hypercapnique. Trois causes principales, pouvant d'ailleurs être associées, expliquent l'hypoventilation alvéolaire des obèses: les contraintes mécaniques (coût excessif du travail respiratoire et faiblesse des muscles respiratoires); le dysfonctionnement des centres respiratoires (hyposensibilité au stimulus hypercapnique); la répétition des apnées obstructives présentes chez certains malades SOH. On a incriminé récemment le rôle de la leptine, hormone produite par les adipocytes. La prévalence du SOH a nettement augmenté au cours des dernières années, sans doute du fait de « l'épidémie » d'obésité qui frappe les pays occidentaux. Le SOH concerne généralement des sujets de plus de 50 ans. La maladie, négligée jusque-là, est souvent révélée par un épisode d'insuffisance respiratoire sévère. Les comorbidités associées, favorisées par l'obésité, sont fréquentes: diabète, hypertension artérielle, cardiopathies. Perspectives II ne faut pas confondre syndrome obésité-hypoventilation et syndrome d'apnées obstructives du sommeil, même si les deux affections sont souvent associées. Les apnées obstructives peuvent être absentes chez certains patients SOH (20 % des patients dans notre expérience) et, à l'inverse, l'obésité n'est pas observée chez un certain nombre de patients présentant un syndrome d'apnées. Conclusion Le traitement « idéal » du SOH est la perte de poids, mais elle est très difficile à obtenir. La ventilation nocturne (pression positive continue et surtout ventilation non invasive) est actuellement le traitement de référence et permet d'obtenir d'excellents résultats sur les symptômes et les gaz du sang artériel à court et long termes.

Mot-clés auteurs
Homme; Insuffisance respiratoire; Méthode non invasive; Obésité; Pathologie de l'appareil respiratoire; Pneumologie; Syndrome d'apnée du sommeil; Ventilation artificielle;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Weitzenblum E, Kessler R, Canuet M, Chaouat A. Syndrome obésité-hypoventilation. Rev Mal Respir. 2008 Avr;25(4):391-403.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 21/08/2017.


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