Diagnostic précoce du cancer bronchique après cancer « tête et cou » - Étude par tomodensitométrie thoracique, endoscopie avec autofluorescence et analyse cytologique des sécrétions bronchiques
Auteurs : Bertrand D1, Righini C2, Ferretti G2, Brambilla C2, Moro-Sibilot DRationnel Les patients aux antécédents de cancer des voies aéro-digestives supérieures (VADS) développent fréquemment un cancer bronchique (synchrone ou métachrone), susceptible d'altérer leur survie. Objectif Déterminer la prévalence du cancer bronchique dans une population de patients traités pour un cancer des VADS de stade précoce. Matériel et méthodes Il s'agissait d'une étude monocentrique prospective (2002-2006). Des patients en rémission de cancers de la cavité buccale, du pharynx (Stades l-ll) et du larynx (stade l-lll), ont été examinés par une tomodensitométrie hélicoïdale thoracique et une endoscopie trachéobronchique (lumière blanche et autofluorescence), avec biopsies et étude cytologique de l'aspiration bronchique. Résultats Soixante patients (55 hommes) ont été inclus. Deux cancers bronchiques périphériques ont été diagnostiqués par scanner, et deux autres (proximaux) par endoscopie. Ces quatre cancers bronchiques étaient d'histologie épidermoïde (stade lA). Trois patients ont été opérés, le quatrième a refusé l'intervention. Conclusion Notre étude confirme la prévalence élevée (6,7 %) du cancer bronchique chez les patients aux antécédents de cancer des VADS. Elle souligne la complémentarité du scanner spiralé etde l'endoscopie bronchique pour le diagnostic précoce. Il est encore trop tôt pour évaluer l'impact de ces investigations sur la survie des patients.