Osteoradionécroses mandibulaires. Partie II : efficacité de la chirurgie de revascularisation.
Auteurs : d'Hauthuille C1, Testelin S, Moure C, Gbaguidi C, Devauchelle BIntroduction. La physiopathologie de l'ostéoradionécrose met en avant les aspects vasculaires et cellulaires de la physiologie osseuse. Nous avons cherché à savoir si la transposition de tissus non irradiés permettait de réparer les atteintes vasculaires et osseuses radiques. Matériel et méthode. L'étude rétrospective entre 1992 et 2002 des 59 malades opérés d'une ostéoradionécrose mandibulaire analysait la reconstruction par lambeaux libres osseux (42 %), composites osseux (34 %), périostés (13 %), cutanés (4 %), ou musculaires (4 %). Cette analyse a porté sur les résultats radiologiques et cliniques, et sur les effets de la chirurgie de revascularisation. Résultats. Une palette cutanée a été utilisée pour 47 % des patients, rendant souvent la réhabilitation dentaire plus difficile. L'os a du être conformé dans un quart des cas pour le lambeau de crête iliaque et trois quarts des cas pour le lambeau de fibula. La reconstruction par lambeau libre apportait un succès dans 90 % des cas. Des complications ont été présentes dans 60 % des cas, d'autant plus que le stade de l'ostéoradionécrose était avancé. L'analyse des résultats a permis d'étudier la technique chirurgicale, d'en comprendre l'intérêt. Discussion. L'analyse des résultats montre la faisabilité de cette technique en terrain irradié. Le lambeau de crête iliaque constitue un lambeau de choix en terme de morphologie, de quantité d'apport osseux et de forme du vestibule. L'ostéoinduction par un tissu non irradié transposé est mise en évidence cliniquement et radiologiquement.