Les troubles psychiatriques induits par les corticoïdes surviennent majoritairement dans les premières semaines suivant l'instauration du traitement. Leur présentation clinique est d'une grande variabilité, même si les symptômes les plus fréquents appartiennent au registre maniaque. L'incidence des troubles d'intensité modérée à sévère est évaluée à 5%. Les troubles cognitifs aigus induits par les corticoïdes sont très fréquents, rapidement réversibles et d'intensité souvent modérée. Ces troubles concernent spécifiquement les processus de mémoire dépendant de l'hippocampe (mémoire verbale). Les troubles cognitifs chroniques secondaires aux corticothérapies sont rares et complexes, incompatibles avec une atteinte hippocampique isolée. L'arrêt des corticothérapies peut également être à l'origine de troubles psychiatriques, appartenant majoritairement au registre dépressif. La présence de symptômes de sevrage pourrait, en partie, expliquer le potentiel addictogène des glucocorticoïdes.