Les virus de l’immunodéficience humaine de type I (VIH-I) et II (VIH-2) sont le résultat de plusieurs transmissions interespèces de virus simiens à l’homme. Les virus VIH-1 sont des virus très variables, classés en trois groupes : M, O et N. Le groupe M est actuellement subdivisé en neuf sous-types et de nombreuses formes recombinantes. La décennie 1996–2006 aura été très féconde en matière de thérapeutique antirétrovirale. En 1996, l’avènement des inhibiteurs de protéase et desHighly Active Antiretroviral Therapy(HAART) a modifié le pronostic de l’infection par le VIH. Cependant, l’un des problèmes majeurs de la thérapeutique antirétrovirale est l’émergence de la résistance aux antirétroviraux, le plus souvent croisée entre les molécules d’une même classe. Ce quart de siècle écoulé depuis la découverte de l’agent responsable du sida a donc été fructueux en ce qui concerne la thérapeutique anti-VIH, permettant un contrôle de la maladie considérée comme une maladie chronique aujourd’hui. Un progrès très important de ces dernières années est l’accès aux antirétroviraux dans les pays à ressources limitées. En revanche, la mise au point d’un vaccin préventif ou, tout du moins, d’un vaccin permettant de diminuer le niveau de charge virale initiale reste hypothétique.