La plaine de la Macta, dans laquelle se situent les marais de la Macta, constitue une zone humide avec des caractéristiques écologiques particulières au Maghreb, et une dynamique importante de l'occupation des espaces. Les formations végétales sont soumises à des multiples formes de dégradation, dues essentiellement à l'action du climat (période de sécheresse) et à l'action anthropozoogène croissante sur ce milieu. Les nouveaux modes d'élevage et de culture contribuent à l'accroissement de la dégradation de cet écosystème naturel avec une altération des potentialités biologiques de la zone humide. Dans un but de préservation des marais de la Macta, une meilleure connaissance de la répartition et de la dynamique de la végétation de cette zone permet, grâce à l'interprétation des données de la télédétection et l'utilisation des SIG, d'envisager des programmes de restauration et de gestion durable du milieu naturel. L'analyse de la dynamique de l'occupation des sols se traduit par une régression de l'espace agricole de 33 000 ha en 1958 à 21 000 ha en 2005. La végétation halophyte occupe actuellement 47 000 ha, alors qu'en 1958 elle s'étendait sur seulement 27 000 ha. Les genres Tamarix, Inula, Joncus et Scirpus connaissent une diminution, alors que Salicomia, Suaeda et Atriplex étendent leur aire.