ContexteL’épidémie anxieuse et son corollaire, la prescription d’anxiolytiques, posent un problème de santé publique, en raison de la dépendance chimique qu’ils entraînent.ObjectifÉvaluer la population frontière risquant de basculer dans la dépendance aux anxiolytiques.MéthodeL’étude a analysé une série de primoconsommateurs d’anxiolytiques suivis en médecine générale et arrivés au troisième mois de prescription. Elle a utilisé deux autoquestionnaires validés,l’Hospital Anxiety and Depression scale(HAD) et l’échelle cognitive d’attachement aux benzodiazépines (ECAB).RésultatsQuatre-vingt-trois pour cent des primoconsommants étaient encore anxieux et 23 % étaient devenus dépendants.DiscussionIl existe un paradoxe entre la prescription et la prise prolongée d’anxiolytiques associée à un risque de dépendance, et les consensus professionnels recommandant des cures courtes en médecine ambulatoire non spécialisée s’adressant à des primoconsommateurs.