ObjectifsÉtudier les facteurs de risque clinique de survenue d’une prééclampsie lors d’une grossesse unique.Matériel et méthodesÉtude rétrospective de type cas-témoins réalisée sur une période de cinq ans.RésultatsCent quatre-vingt-huit cas de prééclampsie ont été étudiés dont 147 considérés comme sévères (78,2 %). Nous retrouvons comme facteur de risque de prééclampsie : la primigestité (OR = 2,11 ; IC 95 % [1,30–3,35]), la primiparité (OR = 2,67 ; IC 95 % [1,67–4,29]), la primipaternité (OR = 3,55 ; IC 95 % [2,13–5,83], le surpoids (OR = 2,50 ; IC 95 % [1,55–4,05]), les antécédents personnels de prééclampsie (OR = 8,12 ; IC 95 % [2,37–45,65]), les antécédents personnels d’hypertension artérielle (OR = 2,77 ; IC 95 % [1,01–7,99]), les antécédents familiaux de prééclampsie (OR = 1,04 ; IC 95 % [1,01–1,08]), les antécédents familiaux d’hypertension artérielle chez un apparenté de sexe féminin au premier degré (OR = 2,61 ; IC 95 % [1,32–5,47]). Deux éléments ont été retrouvés comme protecteurs : le tabagisme avant grossesse (OR = 0,51 ; IC 95 % [0,36–0,85]) et le tabagisme pendant la grossesse (OR = 0,52 ; IC 95 % [0,30–0,92]).ConclusionLa prééclampsie est responsable d’une morbidité maternofœtale importante. Les facteurs de risque retrouvés étant assez répandus, l’utilisation restrictive de ceux-ci ne permet pas de déterminer efficacement le risque individuel. L’objectif suivant pourrait être la recherche de marqueurs sériques qui pourraient être plus pertinents que les facteurs cliniques.