L’utilisation d’une contraception progestative pure répond à quatre objectifs principaux : (i) ne pas administrer d’estrogènes artificiels comme l’éthynilestradiol ou des estrogènes quels qu’ils soient à fortes doses. Cette précaution est nécessaire lorsqu’il existe une pathologie estrogénodépendante ; (ii) diminuer les taux circulants d’estrogènes endogènes, grâce à l’utilisation de progestatifs antigonadotropes. Cette diminution est recherchée en cas de mauvaise tolérance des estrogènes sécrétés lors du cycle naturel ; (iii) ne pas induire des synthèses protéiques néfastes par un effet de passage hépatique .Un tel but est envisagé lors de l’existence de pathologies métaboliques ou, plus largement, lors de l’existence de facteurs de risque vasculaire importants. Une variante de cette indication est l’existence d’une hépatopathie estrogénodépendante ; (iv) lisser les fluctuations hormonales. Cette intention est proposée à des femmes qui ont des troubles liés aux variations de leurs hormones endogènes. L’ensemble des produits progestatifs purs disponibles ne répond pas à tous ces objectifs. Une connaissance de la pharmacologie de chaque produit permet de choisir le ou les produits adaptés à chaque situation clinique. Dans les critères de choix, il faut tenir le plus grand compte de l’efficacité contraceptive de chaque formule et aussi du fait que ces produits sont souvent prescrits sur de longues durées sur des terrains fragiles.