ObjectifsDe nombreuses femmes qui se présentent en période périopératoire reçoivent une contraception orale ou un traitement hormonal de la ménopause (THM). Ces deux traitements sont associés à une augmentation du risque thromboembolique qui pourrait majorer le risque intrinsèque lié à la chirurgie.Source de donnéesRecueil des références en langue française et anglaise à partir de la base de données Medline®.Sélection et extraction des données: Sélection des données issues d’études prospectives ou rétrospectives, de revues générales et de cas cliniques.Synthèse des donnéesLe risque thromboembolique intrinsèque de ces deux classes pharmacologiques est assez similaire et proche de celui induit par la grossesse. L’augmentation du risque est faible pour les deux classes, notamment au-delà de la première année de traitement, en cas de contraception progestative seule et de THM transdermique. Le risque doit être mis en balance avec le risque de grossesse inattendue ou la réapparition du syndrome climatérique. Le maintien périopératoire de la contraception orale est légitime et le renforcement de la prophylaxie est justifié pendant la première année de traitement. Le THM sera maintenu si les symptômes climatériques sont intenses en renforçant la prévention périopératoire en cas de traitement oral au cours de la première année de traitement. Si l’administration du THM est transdermique, aucun changement ni précaution prophylactique ne semblent nécessaires pour la période périopératoire.ConclusionL’augmentation du risque thromboembolique est à mettre en balance avec les effets liés à l’arrêt du traitement. Dans la majorité des cas, ces traitements peuvent être maintenus en ajustant la prophylaxie thromboembolique si besoin.