IntroductionLe syndrome des vestibulites vulvaires (VVS) est une maladie fréquente qui, caractérisée par une dyspareunie superficielle, touche la femme jeune et entraîne un fort retentissement psychologique. Les descriptions anatomopathologiques de la littérature sont controversées.Malades et méthodesNous avons étudié d’un point de vue anatomoclinique 14 femmes jeunes souffrant de VVS. Nous avons réalisé chez ces femmes des biopsies vestibulaires au pourtour de l’orifice d’abouchement de la glande de Bartholin et les avons étudiées selon 25 plans de coupe parallèles après inclusion et coloration standard et par le PAS.RésultatsLes femmes étaient âgées de 26 ans en moyenne et le VVS évoluait depuis 30 mois en moyenne. Nous avons constaté un important infiltrat inflammatoire du chorion de la muqueuse vestibulaire constitué majoritairement de cellules mononucléées. Il existait une disposition remarquable de cet infiltrat inflammatoire, périglandulaire, avec parfois des images d’exocytose au sein de l’épithélium glandulaire et des canaux excréteurs.DiscussionLa majorité des études rapportent, chez les femmes porteuses d’un VVS, l’existence d’un infiltrat inflammatoire chronique de la muqueuse vestibulaire vulvaire, prédominant autour des glandes vestibulaires mineures. Nous avons pu constater le même type d’image dans notre étude. L’existence d’une exocytose des cellules inflammatoires dans l’épithélium des glandes vestibulaires mineures et/ou dans leurs canaux excréteurs n’a jamais été décrite et apporte un argument supplémentaire pour l’individualisation de l’entité VVS.