But de l’étudeLes brûlés graves présentent un hypermétabolisme avec catabolisme. Le but du travail était d’évaluer notre protocole de nutrition.MéthodesVingt-et-un brûlés graves ont été inclus de manière prospective en trois mois. Le poids était mesuré au moins deux fois par semaine. Les marqueurs biologiques de l’inflammation (C-réactive protéine, CRP) et de la nutrition étaient dosés chaque semaine. Le protocole comprenait : nutrition entérale précoce, un objectif calorique de 40 Kcal/kg par jour, mesure quotidienne des apports caloriques.RésultatsLe pourcentage moyen de brûlures était de 51,1 ± 27 % de la surface corporelle totale (extrêmes 20–90), l’âge de 38,7 ± 13,1 ans (18–67) et 57,3 % des patients avaient inhalé des fumées. Vingt-et-un patients étaient ventilés et 19 ont survécu. La durée de séjour était de 75,7 ± 47 jours (22–184). Seulement 58,9 ± 10 % des calories recommandées par les sociétés savantes ont été reçues. La perte de poids était de 15,2 ± 9 kg (3–31) soit 19,1 ± 10 % du poids d’admission (5–37). Cet amaigrissement n’était pas corrélé à la surface brûlée (p = 0,08), aux calories reçues (p = 0,26), à l’inhalation de fumées (p = 0,46), à la durée de séjour (p = 0,53), à la durée de ventilation (p = 0,08) ou de nutrition (p = 0,12), aux traitements antibiotiques (p = 0,72), au nombre de pansements (p = 0,6) ou de chirurgies (p = 0,64). La biologie montrait une baisse régulière de la CRP et une progression de la préalbumine.ConclusionDe nouvelles stratégies nutritionnelles sont nécessaires pour améliorer l’évolution et réduire l’amaigrissement des brûlés.