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Neuromodulation du système nerveux central dans le traitement des épilepsies - I-Éfficacité et sécurité de la méthode

Auteurs : Velasco F, Velasco AL1, Velasco M1, Carrillo-Ruiz JD1, Castro G1, Trejo D1, Núñez JM1
Affiliations : 1Clínica de Epilepsia, Unidad de Neurocirugía Funcional, Estereotaxia y Radiocirugía, Hospital General de México, México D.F., Mexique
Date 2008 Mai, Vol 54, Num 3, pp 418-427Revue : Neuro-ChirurgieType de publication : article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.neuchi.2008.02.034
Rapport 2008 : Traitements chirurgicaux de l’épilepsie
Résumé

Nous présentons une revue des travaux sur la neuromodulation – définie par l’application d’un courant électrique dont l’effet peut être stimulateur ou inhibiteur – au niveau des structures intracrâniennes dans le traitement de certaines épilepsies pharmacorésistantes.Près de 250 patients ont été traités par une technique de neuromodulation du cervelet (cortex paravermien), du noyau centromédian du thalamus, de l’hippocampe, de foyers épileptogènes au niveau de régions fonctionnelles et du noyau ventral antérieur du thalamus avec un suivi d’un à 15 ans. Nous avons utilisé des électrodes plates à quatre contacts pour la neuromodulation du cervelet et celle des régions fonctionnelles et des électrodes profondes de type DBS implantées en conditions stéréotaxiques pour celle du noyau centromédial du thalamus, de l’hippocampe et du noyau ventral antérieur. La stimulation électrique était cyclique dans la presque totalité des études avec une fréquence basse (10–40 Hz) pour exciter, avec une haute fréquence (60–185 Hz) pour inhiber le site où s’applique le courant.La diminution du nombre de crises a été variable, dépendant du site de neuromodulation et de la sélection des patients, mais dans plusieurs études la durée des crises avait diminué chez tous les patients. La neuromodulation du cervelet a réduit de 78 % les crises toniques et tonicocloniques, celle du noyau centromédian de 83 % les crises tonicocloniques et les absences atypiques du syndrome de Lennox-Gastaut, avec 17,2 % de patients sans crise et sans traitement. La neuromodulation hippocampique a réduit de 73 % les crises partielles complexes avec 33 % de patients sans crise. La neuromodulation du noyau ventral antérieur du thalamus a réduit de 63 % les crises tonicocloniques, les crises toniques et les crises atoniques. Plusieurs facteurs pronostiques ont été identifiés, afin d’améliorer les résultats à l’avenir. Il n’y a pas eu de mortalité et la morbidité se résume essentiellement à une érosion de la peau sur le trajet des neurostimulateurs. La diminution des crises est associée à de meilleures performances neuropsychologiques et une meilleure qualité de vie.La neuromodulation est donc une méthode efficace et sûre dans le traitement de crises d’épilepsie d’origines diverses et peut associer plusieurs cibles chez un même patient, en particulier en cas de foyer épileptique hippocampique bilatéral.

Mot-clés auteurs
Épilepsie; Stimulation électrique; Crises partielles complexes; Syndrome de Lennox-Gastaut; Thalamus; Cervelet; Hippocampe;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Velasco F, Velasco AL, Velasco M, Carrillo-Ruiz JD, Castro G, Trejo D, Núñez JM. Neuromodulation du système nerveux central dans le traitement des épilepsies. Neurochirurgie. 2008 Mai;54(3):418-427.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 23/08/2017.


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