ProposLes spondylarthropathies (SpA) regroupent un ensemble de maladies, dont la plus connue est la spondylarthrite ankylosante (SPA), ayant des caractéristiques communes. Les SpA dites indifférenciées peuvent évoluer vers la SPA. En France, la fréquence des SpA pourrait être la même que celle de la polyarthrite rhumatoïde (PR). La SPA a un retentissement important sur la qualité de vie et la fonction des patients et engendre des coûts socioéconomiques pour la société.Points fortsLe diagnostic de SPA est porté avec un retard de cinq à huit ans en moyenne. Cela est dû au fait que la SPA est définie par la sacro-iliite radiographique qui n’est pas un signe précoce. L’intérêt d’un diagnostic plus rapide est justifié par la volonté d’améliorer la prise en charge, mais aussi par la disponibilité de nouvelles méthodes d’imagerie (IRM, échographie) et par l’efficacité des traitements anti-TNF. Les systèmes de critères existants (New York, Amor, ESSG) sont des critères de classification. Leur sensibilité est insuffisante pour faire un diagnostic de SpA récente. Plusieurs groupes étudient les moyens d’améliorer le diagnostic précoce. L’équipe berlinoise a proposé, pour les patients souffrant de lombalgies inflammatoires, un algorithme utilisant les signes cliniques, radiographiques, biologiques et, quand nécessaire, le HLA-B27 et l’IRM des sacro-iliaques. Mais ce système reste théorique et a été trouvé peu performant par l’équipe de Maastricht. De plus, il ne prend pas en compte les patients débutant une SpA par une atteinte extrarachidienne.ConclusionSeul le suivi de cohortes prospectives de SpA récentes permettra de répondre à la question des critères du diagnostic précoce (IRM, échodoppler des enthèses), mais aussi aux questions relatives à l’évolution, au pronostic et à l’influence d’une prise en charge plus rapidement intensive.