Les infections cervicales à HPV sont le plus souvent sexuellement transmissibles. La plupart des femmes sont infectées très tôt après les premiers rapports sexuels, avec un pic de prévalence avant l’âge de 25 ans. Par la suite, la prévalence décroît rapidement. Les infections à HPV sont le plus souvent transitoires mais de nombreux facteurs sont susceptibles d’influer sur la clairance virale, d’accroître la persistance tels que des facteurs liés à l’hôte (constitutifs telle une susceptibilité génétique ou acquise comme l’âge, l’immunodépression, la contraception orale, le tabagisme) ou des facteurs viraux (génotype, variants, charge virale, intégration…). Si la persistance virale constitue pour les HPV à haut risque, une étape presque obligatoire précédant des lésions épithéliales de haut grade et une maladie invasive, des inconnues subsistent sur les critères temporels et virologiques de cette notion de persistance et parce qu’une latence virale peut exister alors même que le virus est indétectable avant de réapparaître ultérieurement. La distinction entre infection persistante et transitoire est arbitraire, dépendante du temps séparant deux prélèvements et du moment où sont effectués ces prélèvements par rapport à l’histoire naturelle de la maladie. Des études longitudinales montrent que des infections à HPV peuvent être récurrentes, récidivantes, sans que l’on puisse affirmer s’il s’agit d’une réémergence de la même souche ou de l’émergence d’une autre souche appartenant au même génotype (sauvage ou variant). Par ailleurs, une infection par un type donné n’empêche pas l’implantation d’un autre type : non seulement on n’observe pas de compétition entre génotypes, mais parfois même une facilitation de l’implantation d’un génotype par un autre, par rapport à une primo infection chez un patient préalablement HPV négatif.