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Déconnexion du lobe temporal dans les épilepsies temporales pharmacorésistantes : techniques, complications et résultats

Auteurs : Chabardès S, Minotti L1, Hamelin S1, Hoffmann D2, Seigneuret É2, Carron R2, Krainik A3, Grand S3, Kahane P1, Benabid A-L2
Affiliations : 1Unité de physiopathologie de l’épilepsie, pôle neurologie-psychiatrie, hôpital Michallon, CHU de Grenoble, B.P. 217, 38043 Grenoble cedex, France2Pôle tête, cou et chirurgie réparatrice, hôpital Michallon, clinique de neurochirurgie, CHU de Grenoble, B.P. 217, 38043 Grenoble cedex, France3Unité de neuroradiologie, pôle de radiologie, hôpital Michallon, CHU de Grenoble, B.P. 217, 38043 Grenoble cedex, France
Date 2008 Mai, Vol 54, Num 3, pp 297-302Revue : Neuro-ChirurgieType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.neuchi.2008.02.008
Rapport 2008 : Traitements chirurgicaux de l’épilepsie
Résumé

L’épilepsie du lobe temporal est la forme la plus fréquente d’épilepsie partielle chez l’adulte. La chirurgie (lobectomie ou amygdalohippocampectomie) permet de guérir les patients dans la plupart des cas. Cependant, des complications dues à la technique chirurgicale peuvent survenir et il a été rapporté des hématomes ou des ptoses cérébrales dans la cavité opératoire, et des paralysies occulomotrices. Nous rapportons dans la présente étude la technique, les complications et les résultats des déconnexions temporales. Quarante-sept patients (18 hommes, 29 femmes, latéralité : 12 à gauche, 33 à droite, âgés de 35 ± 10 ans, durée moyenne de l’épilepsie : 24 ± 10 ans,) ont été traités par déconnexion temporale (20 à gauche, 27 à droite) sous neuronavigation. Seize patients (35 %) ont eu un bilan préchirurgical par SEEG. La classification de Engel a été utilisée pour évaluer le contrôle des crises. Deux ans après la chirurgie, 85 % des patients étaient libres de crises (Engel I) et 26 (58 %) d’entre eux étaient totalement libres de crises (Engel Ia). Les complications postopératoires ont consisté en une hémiparésie légère permanente, une parésie faciale légère permanente, 23 quadranopsies et une hémianopsie. La mémoire verbale a été aggravée chez 13 % des patients pour qui la déconnexion a été faite du côté dominant pour le langage. Le contrôle IRM a montré deux lacunes asymptomatiques thalamique ou pallidale, deux dilatations kystiques de la corne temporale dont un cas a nécessité une reprise chirurgicale sans séquelle. Un patient a présenté une phlébite postopératoire. Aucun saignement postopératoire n’a été noté ni aucune paralysie oculomotrice. Chez les patients libres de crises, l’EEG postopératoire a montré des pointes interictales à trois mois, un an et deux ans localisées en regard du pôle temporal. La déconnexion temporale est une technique efficace, permet d’éviter les décollements sous-duraux et hématomes postopératoires, limite le pourcentage de quadranopsies et prévient le risque de paralysie oculomotrice. Cependant, des études plus larges sont nécessaires pour valider cette technique chirurgicale en tant qu’alternative à la lobectomie temporale antérieure.

Mot-clés auteurs
Chirurgie de l’épilepsie; Déconnexion; Épilepsie du lobe temporal;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Chabardès S, Minotti L, Hamelin S, Hoffmann D, Seigneuret É, Carron R, Krainik A, Grand S, Kahane P, Benabid A-L. Déconnexion du lobe temporal dans les épilepsies temporales pharmacorésistantes : techniques, complications et résultats. Neurochirurgie. 2008 Mai;54(3):297-302.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 23/08/2017.


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