ProposIl s’agit de revoir les données de la littérature concernant les conséquences thérapeutiques d’un bilan de thrombophilie et d’en déduire les indications de ce bilan.Actualités et points fortsLa recherche de thrombophilies constitutionnelles a fait l’objet d’une extension de ses indications depuis la découverte d’anomalies fortement prévalentes, comme la mutation Leiden du facteur V ou la mutationG20210Adu gène de la prothrombine. Néanmoins, la présence d’une thrombophilie ne paraît pas globalement influer sur le risque de récidive, en tous cas beaucoup moins que le caractère spontané de la maladie veineuse thromboembolique. Lorsque l’on regarde l’impact des différentes thrombophilies, la mutation Leiden du facteur V confère un sur-risque modéré de récidive, la mutationG20210Adu gène de la prothrombine un sur-risque au plus très faible. Pour les autres anomalies, il n’y a pas de conclusion possible, mais il est probable que le déficit en antithrombine donne un risque accru de récidive.Perspectives et projetsFinalement, la recherche d’une thrombophilie constitutionnelle ne change la plupart du temps pas grand chose aux décisions de durée de traitement, mais certaines anomalies (déficit en antithrombine, mutations homozygotes du gène du facteur II ou du facteur V, associations de thrombophilies) ont des conséquences sur la stratégie thérapeutique. Il ne faut pas perdre de vue que la recherche d’un syndrome des antiphospholipides, dont l’impact n’est pas contesté, doit toujours être associée à la recherche d’une thrombophilie constitutionnelle. Enfin, l’impact du bilan est généralement nul après un évènement de type thrombose veineuse profonde distale (à l’exception des antiphospholipides) ou thrombose veineuse superficielle.