Comparaison et intérêt des dosages des facteurs rhumatoïdes, des anticorps anti-filaggrine (anti-kératine) et des anticorps anti-peptides cycliques citrullinés dans la polyarthrite rhumatoïde
Auteurs : Galati S1, Beauvillain C, Renier G, Jeannin P, Masson C, Chevailler AObjectifs : étudier la sensibilité et la spécificité du dosage sérique des facteurs rhumatoïdes (FR), des anticorps anti-peptides cycliques citrullinés (PCC) et des anticorps antikératine (AKA) vis-à-vis de la polyarthrite rhumatoïde (PR) ; les pathologies autres que la PR où au moins un de ces marqueurs est positif ; la signification de la fluorescence floconneuse des anticorps AKA en immunofluorescence indirecte (IFI). Méthode : deux cent quarante-huit patients ont été recrutés de manière rétrospective : 121 PR, 89 rhumatismes inflammatoires, 23 rhumatismes non inflammatoires et 15 affections non rhumatismales. Les FR ont été recherchés par néphélémétrie, les anti-PCC par immunofluorométrie et les AKA par IFI sur oesophage de rat. Résultats : les spécificités et sensibilités étaient respectivement : 68 % et 83 % pour le FR, 95 % et 76 % pour les anti-PCC, 83 % et 40 % pour les AKA dans les PR d'évolution de moins d'un an. Les taux de concordances suivants ont été observés : FR versus PCC : 81 %, FR versus AKA : 57 %, PCC versus AKA : 73 %. Douze patients ayant une pathologie différente de la PR ont des anti-PCC ou des AKA positifs. Trente-trois pour cent des patients avec des anti-PCC supérieurs à 130 U/mL avaient des AKA floconneux contre seulement 5 % quand les anti-PCC sont inférieurs à 130 U/mL. Conclusion : les recherches des FR et des anti-PCC sont complémentaires dans la PR. D'autres pathologies auto-immunes et néoplasiques peuvent parfois être responsables de la positivité des anti-PCC et des AKA. L'aspect floconneux des AKA en IFI peut être associé à des concentrations élevées en anti-PCC.