LeParvovirusB19 (B19V) a longtemps représenté le seulErythrovirushumain connu et la diversité génétique au sein de cette espèce était considérée comme faible, avec moins de 2 % de divergences nucléotidiques. Cette notion s’est trouvée remise en question par la mise en évidence d’un variant (souche V9) génétiquement distinct duParvovirusB19. Cette souche V9 présente plus de 13 % de divergences nucléotidiques vis-à-vis des B19V. Par ailleurs, l’analyse d’une séquence partielle des souches de type V9, comparée à celle des souches disponibles dans les banques de données, montre une organisation desErythrovirushumains en trois génotypes distincts et l’analyse des séquences des génomes complets évoque une séparation ancienne de ces trois génotypes. Le génotype 3, plus ancien que les deux autres, aurait une origine africaine. Malgré une variabilité accrue, les domaines fonctionnels des protéines majeures sont bien conservés, confirmant leur rôle essentiel dans le cycle viral. La fréquence des trois génotypes varie selon les études. Le génotype 1 est majoritaire, à l’exception du Ghana où toutes les souches isolées étaient de génotype 3. Une étude prospective réalisée en France entre 1999 et 2001 indiquait une fréquence de 10 % pour les génotypes 2 et 3. À ce jour, il n’a pas été montré de pouvoir pathogène spécifique d’un génotype.