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Stomatodynies : intérêt de l’enquête allergologique dans une série rétrospective de 40 malades

Auteurs : Machet L, Le Dû S1, Bernez A1, Pillette-Delarue M1, Lelièvre G1, Hoarau C2, Hüttenberger B3, Vaillant L1
Affiliations : 1Service de dermatologie, CHRU, université François-Rabelais, 37044 Tours, France2Unité fonctionnelle transversale d’allergologie, service de dermatologie, CHRU, université François-Rabelais, 37044 Tours, France3Service de stomatologie et chirurgie maxillofaciale, CHRU, université François-Rabelais, 37044 Tours, France
Date 2008 Février, Vol 135, Num 2, pp 105-109Revue : Annales de dermatologie et de vénéréologieType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.annder.2007.11.009
Mémoire original
Résumé

IntroductionLes stomatodynies sont par définition des douleurs buccales sans cause trouvée à l’interrogatoire ou à l’examen. Une cause allergique est souvent suspectée par le malade ou son médecin. Notre but était d’évaluer l’intérêt des tests épicutanés pour mettre en évidence une cause allergique chez les malades atteints de stomatodynie.Malades et méthodesIl s’agissait d’une étude rétrospective monocentrique de malades ayant eu entre 1996 et 2003 des tests épicutanés pour chercher une cause allergique à des douleurs buccales non expliquées par une anomalie visible lors d’un examen réalisé à la consultation de pathologie buccale.RésultatsQuarante malades ont été inclus (11 hommes, 29 femmes, âgés de 58 ans en moyenne) et 39 ont été exclus. Seize malades ont eu au moins un test positif, avec un total de 35 tests positifs. Par ordre de fréquence décroissante, il s’agissait des métaux, des dérivés mercuriels (sels de nickel :n = 5 ; de chrome :n = 3 ; de palladium :n = 2 ; phenylmercuric acétate :n = 2 ; thiomersal :n = 2 ; de cobalt :n = 1 ; d’or :n = 1 ; mercure :n = 1), et des résines (acrylates :n = 4). La pertinence de ces tests a été jugée comme probable trois fois et possible cinq fois, liée à l’existence de métaux ou de résines en bouche. Le baume du Pérou était positif quatre fois, mais non pertinent. Les tests avec les produits personnels ont toujours été négatifs, sauf une fois avec la résine d’une prothèse et une fois avec le pivalate de tixocortol.CommentairesLes stomatodynies de type I (quotidiennes avec augmentation progressive au cours de la journée) et de type II (permanentes) ne sont pas habituellement expliquées par une cause allergique. En revanche, dans les stomatodynies de type III (non permanentes, avec des épisodes aigus, suivis de rémission) l’enquête allergologique, orientée par l’interrogatoire, peut être proposée pour chercher une cause, principalement prothétique ou alimentaire. La pertinence des tests positifs doit être évaluée avec précaution, compte tenu de la fréquence de la positivité des tests épicutanés aux métaux et au baume du Pérou dans la population générale testée.

Mot-clés auteurs
Stomatodynies; Allergie;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Machet L, Le Dû S, Bernez A, Pillette-Delarue M, Lelièvre G, Hoarau C, Hüttenberger B, Vaillant L. Stomatodynies : intérêt de l’enquête allergologique dans une série rétrospective de 40 malades. Ann Dermatol Venereol. 2008 Fév;135(2):105-109.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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