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Combien de temps peut-on attendre à dilatation complète ? Analyse de la morbidité maternelle et fœtale selon la durée de la seconde phase du travail chez la primipare

Auteurs : Naime-Alix A-F1, Fourquet F2, Sigue D1, Potin J1, Descriaud C1, Perrotin F
Affiliations : 1Pôle de gynécologie-obstétrique, médecine fœtale, médecine et biologie de la reproduction, centre olympe de Gouges, CHRU de Tours, 2, boulevard Tonnelle, 37044 Tours cedex, France2Pôle d’informatique médicale et d’économie de la santé, CHRU de Tours, 2, boulevard Tonnelle, 37044 Tours cedex, France
Date 2008 Mai, Vol 37, Num 3, pp 268-75Revue : Journal de gynécologie, obstétrique et biologie de la reproductionType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.jgyn.2007.12.010
Travail original
Résumé

ObjectifÉtudier s’il existe un lien, chez les patientes primipares, entre la durée de la seconde phase du travail et la morbidité maternelle et néonatale et si la prolongation de ce temps de l’accouchement au-delà de deux heures se traduit par une hausse significative de cette morbidité.Matériels et méthodesÉtude de cohorte rétrospective sur réalisée en centre universitaire de niveau III entre le 1eravril 2004 et le 30 avril 2005, chez l’ensemble des primipares à terme, porteuses d’une grossesse singleton avec fœtus non malformé en présentation céphalique, ayant atteint 10 cm de dilatation cervicale au cours du travail (n = 1191). Les patientes ont été prises en charge sans délai maximum à dilatation complète en l’absence d’anomalies du rythme cardiaque fœtal. La morbidité maternelle et néonatale a été analysée selon la durée écoulée à dilatation complète en analyse univariée et après ajustement sur les variables confondantes dont le degré de significativité était supérieur ou égal à 0,1.RésultatsLa morbidité maternelle globale passe de 5,7 % après une heure passée à dilatation complète à 20,4 % après trois heures. Au-delà de deux heures, chaque heure supplémentaire se traduit par une augmentation de la morbidité maternelle globale (OR 1,78 ; IC 95 % [1,59–1,97]), du risque d’hémorragie du post-partum (OR 1,72 ; IC 95 % [1,21–2,23]) et du risque de déchirure périnéale du troisième ou quatrième degré (OR 1,24 ; IC 95 % [1,07–1,41]). Dans le même temps, on assiste à une augmentation significative du risque de césarienne (OR 2,09 ; IC 95 % [1,84–2,34]) et d’extraction instrumentale (OR 1,82 ; IC 95 % [1,59–2,05]). En revanche, l’étude n’a pas montré de lien significatif entre la morbidité néonatale et la durée de la seconde phase du travail.ConclusionNotre étude confirme l’existence d’un lien entre la durée de la seconde phase du travail et l’augmentation de la morbidité maternelle mais pas de la morbidité néonatale. Cette association, qui devient surtout préoccupante au-delà de trois heures passées à dilatation complète doit être prise en compte et justifie à notre avis une remise en cause de la voie vaginale passé un tel délai.

Mot-clés auteurs
Seconde phase du travail; Morbidité maternelle; Hémorragie du post-partum; Extraction instrumentale; Asphyxie périnatale;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Naime-Alix A-F, Fourquet F, Sigue D, Potin J, Descriaud C, Perrotin F. Combien de temps peut-on attendre à dilatation complète ? Analyse de la morbidité maternelle et fœtale selon la durée de la seconde phase du travail chez la primipare. J Gynecol Obstet Biol Reprod (Paris). 2008 Mai;37(3):268-75.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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