Diabète non insulino-traité: lien entre l'existence d'une prise en charge pour affection de longue durée et la qualité du suivi médical. Données entred 2001.
Auteurs : Fagot-Campagna A1, Romon I, Poutignat N, Bloch J, Comité Scientifique d'EntredIntroduction: la relation entre la prise en charge pour affection de longue durée (ALD) et la qualité du suivi médical a été étudiée chez les personnes diabétiques de type 2 traitées par antidiabétiques oraux (ADO) seuls. Méthodes: pour l'étude Entred (Échantillon national témoin représentatif des personnes diabétiques), 10000 adultes remboursés d'antidiabétiques oraux ou d'insuline ont été tirés au sort par l'Assurance maladie en 2001. Leurs remboursements médicaux ont été extraits, un questionnaire leur a été adressé, ainsi qu'un questionnaire médical à leur médecin. L'analyse a été restreinte aux personnes diabétiques de type 2, traitées par antidiabétiques oraux seuls, n'ayant pas consulté d'endocrinologue libéral (n =1167) ainsi qu'à un sous-groupe sans complication du diabète d'après leur médecin (n=525). Résultats:71% des personnes étaient prises en charge pour ALD. Il s'agissait plus souvent de femmes, plus âgées, ayant un diabète plus ancien, plus souvent traitées par plusieurs antidiabétiques oraux et un médicament à visée cardiovasculaire, et leur niveau d'HbA1c était plus élevé. En analyse multivariée, l'existence d'une ALD était associée à la réalisation plus fréquente d'au moins trois dosages d'HbA1c (OR =2,5 [1,6-4,0]), d'un électrocardiogramme (1,9 [1,2-3,1]), et d'une consultation de podologie ou pédicurie (2,2 [1,1-4,3]) chez les personnes sans complication. Il n'y avait pas d'association avec le dosage d'albuminurie, de créatininémie, le bilan lipidique, ni avec la consultation ophtalmologique, dentaire ou diététique. Conclusions: en 2001, une association significative existait entre la prise en charge pour ALD et un meilleur suivi du diabète chez les personnes traitées par antidiabétique oral à un stade précoce de la maladie. Différentes hypothèses sont discutées pour expliquer cette relation.