Les amphétamines sont considérées comme des stupéfiants en France. Leur utilisation engendre des modifications du système nerveux central, des systèmes cardiovasculaire, respiratoire et génito-urinaire, par un effet sympathomimétique indirect.Nous rapportons l’observation d’une jeune femme qui a ingéré des amphétamines responsables d’un choc cardiogénique sur un terrain de myocardite aiguë. Devant les détresses hémodynamique, respiratoire et neurologique, la patiente a été intubée. Le statut hémodynamique restant précaire malgré l’usage de substances vasoactives, une assistance circulatoire par ballonnet de contrepulsion intra-aortique a été mise en place. L’échographie cardiaque initiale montrait une fraction d’éjection du ventricule gauche inférieure à 20 %. Les prélèvements toxicologiques relevaient un taux anormalement élevé d’amphétamines. Les mécanismes de la toxicité des amphétamines sont complexes ; sur le plan cardiovasculaire, quelques cas de vasospasmes coronaires sont décrits. La coronarographie, non réalisée en urgence, était normale. La sévérité de l’atteinte cardiaque a été accentuée par une probable myocardite àMycoplasma pneumoniae. L’évolution a été favorable en huit jours. Il semble difficile de dissocier l’intoxication de l’infection dans ce tableau de choc cardiogénique.