De Nuremberg à aujourd'hui: les < Comités d'éthique > dans l'expérimentation humaine.
Auteurs : Demarez JP1>Lors des procès médicaux de Nuremberg, l'accusation avait motivé la création d'un comité ad hoc chargé d'émettre un avis sur des expérimentations humaines réalisées aux États-Unis en temps de guerre sur des prisonniers. Précisément, ce qui constituait un chef d'accusation contre Karl Brandt et ses collègues. Ce comité est le précurseur des Comités indépendants, auxquels la déclaration d'Helsinki donne un rôle dans l'analyse de l'éthique d'un projet de recherche sur l'homme. A partir de 1980, les pays industrialisés vont introduire dans leur législation ayant trait aux essais cliniques une structure voisine, IRB (institutional review board) aux États-Unis d'Amérique, « Comités d'éthique » ailleurs, comité de protections des personnes en France. Mais, à ce moment là, en dépit des mots trompeurs, on passera de l'éthique au droit, de règles de conduite à l'intention des chercheurs à des règles juridiques organisant des rapports entre les promoteurs, les investigateurs et les personnes se prêtant a des recherches biomédicales, ce qui n'est certes pas la même chose.