ObjectifsÉvaluer les tendances récentes de la prévalence de la trisomie 21 et du pourcentage de cas avec diagnostic prénatal dans la population parisienne.Patientes et méthodesQuatre cent quatre-vingt-dix-neuf cas de trisomie 21 ont été enregistrés par le registre des malformations de Paris pendant la période 2001–2005. Tous les cas avec diagnostic prénatal ont été confirmés par examen cytogénétique. Nous avons analysé les tendances dans la prévalence totale, les prévalences des naissances vivantes, dans la proportion de cas avec diagnostic prénatal et avec interruption de grossesse, ainsi que l’âge gestationnel au diagnostic et à l’interruption de grossesse. Les analyses ont été stratifiées par âge maternel et les tendances ont été testées par le test de Cochran-Armitage et l’Anova.RésultatsLa prévalence totale de la trisomie 21 reste élevée durant cette période (37,6 pour 10 000 naissances, IC 95 % 34,2–40,9) en raison de l’âge maternel élevé à Paris. La proportion de cas avec diagnostic prénatal (85,5 % en moyenne, IC 95 % 81,8–88,1) et la prévalence des naissances vivantes (7,1 pour 10 000 naissances vivantes ; IC 95 % 5,7–8,6) restent stables dans le temps. De plus la grande majorité (95 %, IC 95 % 92,7–96,9) des femmes avec diagnostic prénatal de trisomie 21 choisit l’interruption de grossesse. On note la tendance à une plus grande précocité du diagnostic chez les femmes de moins de 30 ans.Discussion et conclusionIl est important de continuer à évaluer les changements dans le diagnostic prénatal de la trisomie 21, notamment en vue d’éventuels changements des pratiques et des politiques de dépistage et en particulier si une stratégie de dépistage au premier trimestre était adoptée à la suite des récentes recommandations de la Haute Autorité de santé.