Secondaire à la stimulation des récepteurs 5-hydroxytryptamine, le syndrome sérotoninergique est une situation potentiellement létale. La diversité des signes d’appels cliniques en rend le diagnostic souvent difficile. Nous rapportons ici l’observation d’un syndrome sérotoninergique consécutif à la prise concomitante d’escitalopram et de cyclosporine. Une patiente de 84 ans était hospitalisée pour bilan étiologique d’un syndrome confusionnel. Le diagnostic de syndrome sérotoninergique était évoqué devant le mode de présentation clinique, l’absence d’étiologie infectieuse, la prise d’un inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine et l’absence d’étiologie métabolique, neurologique centrale entre autres. L’état clinique s’est rapidement amélioré à l’arrêt de l’escitalopram. Cette observation permet de rappeler les aspects cliniques et pharmacologiques du syndrome sérotoninergique à partir de données récentes de la littérature.