Corrélation IRM-échoendoscopie dans le bilan d'extension locorégional initial du cancer du rectum.
Auteurs : Anthonioz-Lescop C1, Aubé C, Luet D, Lermite E, Burtin P, Ridereau-Zins CIntroduction : L'objectif de cette étude était d'évaluer la corrélation entre l'IRM haute résolution et l'échoendoscopie dans le bilan d'extension préopératoire du cancer du rectum. Patients et Méthodes : Cinquante-deux patients ayant un cancer du rectum ont été évalués en IRM haute résolution. Seuls 43 d'entre eux ont bénéficié d'une EES, du fait de limitations techniques et de cancers sténosants. Les paramètres morphologiques habituels et le staging T et N étaient évalués pour chaque modalité. La corrélation entre les deux méthodes était calculée et les index de performance étaient fournis. Résultats : La corrélation entre l'IRM et l'EES était bonne pour les mesures de longueur et d'épaisseur tumorale (r = 0,7 et 0,61) et pour le staging N (k = 0,53). Elle était bonne pour les stades T1/T2 (K = 0,51) et les stades T3 (K = 0,43) et très mauvaise pour les stades T4 (K = - 0,09), puisque l'EES ne dépistait aucune des tumeurs de stade T4. En IRM 81,8 % et en EES 100 % des patients dont le stade T était surestimé avaient eu une radiothérapie pré opératoire. Les indices de performance sont donc à analyser avec prudence. La valeur prédictive de résécabilité (non-envahissement du fascia péri rectal) d'une marge circonférentielle en IRM ≥ 5 mm était de 93 %. Conclusion: La corrélation entre l'IRM et l'EES est modérée pour le staging T, du fait des limitations de l'EES dans les tumeurs de grande taille. Cette étude de corrélation confirme que l'IRM haute résolution est utile dans le bilan d'extension local du cancer du rectum, notamment pour les tumeurs volumineuses. L'EES devrait être réservée à l'exploration des cancers du rectum superficiels.