Stéatose hépatique et séquence phase-opposition de phase: aspects théoriques et applications pratiques à 3T.
Auteurs : Guiu B1, Loffroy R, Ben Salem D, Masson D, Hervé G, Petit JM, Krausé D, Cercueil JPLa stéatose hépatique peut évoluer vers une stéato-hépatite puis vers la cirrhose et ses complications. Elle peut aussi contribuer à une insuffisance hépatocellulaire parfois fatale après hépatectomie majeure et notamment dans le cadre de la transplantation hépatique à donneur vivant. L'imagerie doit donc relever le défi de la détection et de la quantification de manière à la fois précise et non invasive. Pour cela, la séquence en phase et en opposition de phase (IP/OP) pratiquée en routine en IRM hépatique est un moyen simple et robuste. Ce travail didactique abordera les aspects histologiques, physiopathologiques et cliniques de la stéatose hépatique puis les points clés de la séquence IP/OP en s'appuyant sur les principes physiques à ne pas méconnaître. La relaxation T2*, responsable d'une chute inéluctable du signal entre les 2 temps d'échos doit être prise en compte. Ces temps d'échos doivent être connus lors de l'interprétation des images et optimisés tout particulièrement à 3 T. Enfin, Le Tl des lipides et de l'eau est très différent et entraîne un « effet T1 parasite » qui est à la fois une source d'erreur pour la quantification et un avantage pour l'interprétation. L'ensemble de ces données permet de détecter et de quantifier la stéatose hépatique en routine clinique.