Cancers cutanés après transplantation d'organe, un revers de médaille.
Auteurs : Quatresooz P1, Piérard GE, Paquet P, Blaise G, Piérard-Franchimont CL’immunosuppression iatrogène est le corollaire obligé de la transplantation d’organe. Elle entraîne un accroissement du risque d’infections et de néoplasies. Les carcinomes cutanés sont les cancers les plus fréquents survenant après une transplantation d’organe. La proportion entre les carcinomes spinocellulaires et basocellulaires s’accroît pour s’inverser par rapport à la population générale. Ces carcinomes spinocellulaires résultent de la combinaison principale de l’exposition solaire cumulée, d’un phototype clair et de l’effet des immunosuppresseurs. Ces traitements interviennent à la fois par l’immunodépression et par un effet carcinogène direct. La gravité des carcinomes tient à leur multiplicité et à la survenue de lésions biologiquement plus agressives. La prévention des lésions repose sur une protection solaire stricte dès la transplantation et sur l’adoption de stratégies immunosuppressives adaptées. Le traitement des néoplasies repose sur leur excision chirurgicale précoce avec contrôle histologique de la nature des néoplasies, des marges d’exérèse et du pronostic évolutif.