Se connecter
Rechercher

Rythme cardiaque fœtal pendant le travail : définitions et interprétation

Auteurs : Martin A1
Affiliations : 1Service de gynécologie-obstétrique, hôpital Saint-Jacques, CHRU de Besançon, avenue du 8-Mai-1945, 25030 Besançon cedex, France
Date 2008 Février, Vol 37 Suppl 1, Num 1, Supplement, pp S34-S45Revue : Journal de gynécologie, obstétrique et biologie de la reproductionType de publication : guide de bonnes pratiques; article de périodique; revue de la littérature; DOI : 10.1016/j.jgyn.2007.11.009
Modalités de surveillance fœtale pendant le travail
Résumé

L’enregistrement du rythme cardiaque fœtal (RCF) est couramment pratiqué au cours du travail même en cas de grossesse à bas risque. Les définitions et la classification du RCF doivent être consensuelles pour diminuer les erreurs d’interprétation et utiliser un langage commun. Le RCF normal comporte quatre critères : rythme de base compris en 110 et 160 battements par minute pour la plupart des auteurs actuellement (110–150 pour la FIGO), variabilité normale ou modérée entre 6 et 25 bpm, présence d’accélérations et absence de ralentissements. L’activité utérine est enregistrée simultanément et doit être normale en fréquence, intensité, durée et temps de relaxation entre les contractions utérines. La tachycardie est définie par un rythme supérieur à 160 bpm (150 pour la FIGO) et la bradycardie par un rythme inférieur à 110 bpm pendant plus de dix minutes. La variabilité est dite minime lorsqu’elle est inférieure ou égale à 5 bpm et absente ou nulle lorsqu’elle n’est pas visible. Les décélérations sont classées en ralentissements précoces, ralentissements variables, ralentissements tardifs et ralentissements prolongés. Les ralentissements précoces et tardifs débutent par une pente lente et progressive. Les ralentissements précoces coïncident avec les contractions utérines, les ralentissements tardifs sont décalés par rapport à la contraction utérine et persistent après la contraction. Les ralentissements variables ont une pente initiale rapide et abrupte et sont variables dans leur chronologie et leur aspect. Les ralentissements prolongés durent entre deux et dix minutes au maximum, leur pente est souvent abrupte et leur chronologie variable. La surveillance du RCF est un moyen de dépistage de l’asphyxie fœtale ; l’analyse en est difficile et les interprétations des anomalies du RCF ne font toujours pas l’unanimité en raison d’un taux important de faux positifs conduisant à une augmentation des césariennes et des extractions instrumentales. Les tracés à haut risque d’acidose comprennent la bradycardie sévère persistante et les ralentissements répétés tardifs ou variables sévères ou prolongés, associés à une variabilité absente ou minime. Les autres anomalies du RCF doivent tenir compte également du contexte obstétrical et nécessitent d’autres moyens (comme l’étude de l’équilibre acidobasique au scalp) pour préciser l’état fœtal dit « non rassurant ».

Mot-clés auteurs
Rythme cardiaque fœtal; Monitorage électronique fœtal; Acidose fœtale; Asphyxie fœtale;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
Accès à l'article
Exporter
Citer cet article
Martin A. Rythme cardiaque fœtal pendant le travail : définitions et interprétation. J Gynecol Obstet Biol Reprod (Paris). 2008 Fév;37 Suppl 1(1):S34-S45.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 27/11/2015.


[Haut de page]

© CHU de Rouen. Toute utilisation partielle ou totale de ce document doit mentionner la source.