ObjectifÉvaluation de la connaissance des médecins généralistes sur les gestes de réanimation d’urgence des Bouches-du -Rhône, du Gard, de l’Hérault et du Vaucluse.MéthodesSept mille deux cent trente-neuf questionnaires d’autoévaluation ont été adressés par courrier aux médecins généralistes. Les réponses ont été analysées pour déterminer les facteurs associés à un manque de maîtrise des gestes de réanimation d’urgence, en comparant les médecins se déclarant incompétents pour ces gestes, et les autres.RésultatsMille cinq cent soixante et une réponses ont été analysées (exhaustivité = 22 %) ; 52 % des médecins estimaient avoir à réaliser des gestes de réanimation d’urgence au moins une fois par an, mais 30 % avouaient n’en avoir aucune maîtrise. Après analyse multivariée avec régression logistique, les facteurs associés à un manque de maîtrise des gestes de réanimation d’urgence étaient l’âge (référence 25–35 ans, 36–45 ans,odds ratio[OR] = 1,94 [1,11–3,40] ; 46–55 ans, OR = 2,93 [1,70–5,05] ; âge > 55 ans, OR = 3,71 [2,07–6,62]), le sexe féminin (OR = 1,39 [1,05–1,82]), l’absence de stage en réanimation/urgence lors des études (stage en deuxième cycle, OR = 0,75 [0,57–0,97] ; stage en troisième cycle, OR = 0,30 [0,22–0,42] ; autre stage, OR = 0,43 [0,28–0,66]), l’absence de réalisation de gestes de réanimation d’urgence dans la pratique quotidienne (reference : aucun geste réalisé ; au moins un geste par an : OR = 0,37 [0,29–0,49] ; au moins un geste par trimestre, OR = 0,15 [0,08–0,25]), l’absence d’utilisation du carnet de santé (utilisation carnet de santé, OR = 0,70 [0,54–0,90]).ConclusionUne formation continue plus suivie semble nécessaire afin de répondre à la demande de continuité des soins notamment pour les plus urgents.