ObjectifÉvaluer la faisabilité et l’apport, en termes de consommation d’agents anesthésiques, de stabilité hémodynamique et de délai d’extubation, de l’entropie spectrale lors de l’embolisation d’anévrismes intracrâniens asymptomatique ou de bas grade (I ou II).MéthodesDeux groupes : G1 sans monitorage de l’entropie spectrale (Datex-Ohmeda S/5™) (n = 16) et G2 avec monitorage (n = 16) bénéficient du même protocole anesthésique (propofol en AIVOC et rémifentanil au pousse seringue électrique). Dans G2, des valeurs deresponseentropie (RE) et destateentropie (SE) entre 35 et 45 étaient fixées comme objectif. La consommation d’agents anesthésiques, les paramètres de pression artérielle, le délai d’extubation et la faisabilité ont été étudiés. Les chiffres sont exprimés en moyenne plus ou moins écart type. L’analyse statistique fait appel à une comparaison de moyenne par le test de Mann et Whitney et le test de Fisher. Le seuil de signification est unpinférieur à 0,05.RésultatsAucun incident peropératoire n’a été observé. La consommation de propofol est statistiquement plus basse dans G2 (7,49 ± 2,28 mg/kg par heure versus 9,46 ± 2,50 mg/kg par heure). La consommation de rémifentanil (6,65 ± 2,04 μg/kg par heure versus 7,94 ± 2,92 μg/kg par heure ;p = 0,056) et le délai d’extubation (14,1 ± 8,6 min versus 26,5 ± 22 min ;p = 0,056) tendent à être plus bas dans le groupe G2. La stabilité hémodynamique n’est pas modifiée par le monitorage, mais les valeurs de pression artérielle sont significativement plus élevées dans le groupe G2 (73,60 ± 8,49 mmHg versus 67,10 ± 5,58 mmHg). Les électrodes ne gênent pas la procédure d’embolisation, mais le largage descoilsest à l’origine d’artefacts pour les valeurs de RE et SE.