Un constatParmi les dossiers de mise en cause de la responsabilité professionnelle des obstétriciens en salle de travail, l’un des reproches porte sur le délai d’extraction au cours des césariennes en urgence, pour lequel un chiffre optimum est souvent avancé. Une analyse réaliste de la littérature permet de faire le point.Revue de la littératureElle permet, entre autres, de constater les faits suivants : contrairement aux idées souvent reçues, le pronostic néonatal est plus dépendant de la pathologie en cause que du délai d’extraction ; la durée du temps de transfert au bloc opératoire, qui n’est pas loin de représenter la moitié du délai décision–naissance, doit pouvoir bénéficier d’une analyse interne à chaque établissement puisqu’elle est extrêmement dépendante de l’architecture et de l’organisation ; le choix du type d’anesthésie selon le contexte d’extraction et le délai de réalisation de celle-ci ont une forte incidence, ce qui permet d’insister sur le rôle majeur des échanges obstétriciens–anesthésistes.ConclusionL’analyse détaillée du contexte et des différentes séquences de ce délai décision–naissance est bien plus objectif que la simple notion de délai optimal dans l’analyse expertale en responsabilité médicale. De plus, elle permet une réflexion prophylactique propre à chaque salle d’accouchement dans une démarche de gestion des risques.