Comparaison de la cœlioscopie à la laparotomie dans la prise en charge du cancer de l’endomètre précoce
Auteurs : Bats AS1, Chatellier G, Clément D, Larousserie F, Lefrère-Belda MA, Lecuru F, Nos CLe but de cette étude était de comparer les données peropératoires et les complications de la coelioscopie par rapport à celles de la laparotomie chez des patientes atteintes d'un cancer de l'endomètre. Une étude rétrospective a été menée chez toutes les patientes présentant un cancer de l'endomètre supposé précoce, opérées entre décembre 2000 et décembre 2005 dans notre institution. Quarante-quatre patientes ont été opérées par voie coelioscopique, 21 par laparotomie. L'âge moyen et l'indice de masse corporelle étaient comparables dans les deux groupes. Il n'y avait pas de différence significative entre la durée opératoire du groupe coelioscopie (240 minutes [90-390]) et celle du groupe laparotomie (195 minutes [120-600]), (p = 0,234). Deux complications peropératoires sont survenues par coelioscopie (4,7 %) et 2 dans le groupe laparotomie (9,5 %). Le nombre de ganglions pelviens prélevés était significativement supérieur dans le groupe coelioscopie (11,5 [2-33] venus 7,5 [3-37], p < 0,05). Les taux de complications postopératoires précoces et tardives étaient comparables entre le groupe coelioscopie (5 et 0 cas, 27,8 et 0 %) et laparotomie (5 et 2 cas, 11,6 et 4,5 %, p = 0,143 et p > 0,999). La durée d'hospitalisation était plus longue après laparotomie (9,5 jours (6-39) versus 5,0 (4-27), p < 0,05). La coelioscopie permet de prélever davantage de ganglions, avec une durée opératoire comparable, une durée d'hospitalisation plus courte et une morbidité identique. Elle apparaît ainsi être une alternative faisable à la voie d'abord laparotomique classique.