Nous utilisons depuis 2002 le lipomodelage pour la correction des séquelles du traitement conservateur du cancer du sein. Les résultats morphologiques sont très intéressants et cette technique est amenée à se développer de façon considérable. Cependant, la critique des transferts graisseux au niveau des seins avait été principalement le possible retentissement radiologique délétère de ces transferts graisseux. Aussi, le but de ce travail est d’évaluer l’aspect radiologique des seins conservés, reconstruits par lipomodelage grâce à une étude comportant 21 patientes ayant bénéficié d’une échographie, d’une mammographie et d’une IRM avant et un an après le lipomodelage. Nous avons conclu à l’apparition de 19 % de microcalcifications d’allure bénigne en mammographie, 57 % de kystes huileux infracentimétriques, 19 % de kystes complexes en échographie et 47 % d’images de cytostéatonécrose en IRM. À la suite de cette étude, nous avons pu conclure, que même si la fréquence de ces images peut paraître élevée, elle est proche de celle des images observées après tout autre type de chirurgie mammaire et il est aisé pour le radiologue d’affirmer la bénignité de ces images. Nous concluons dans ce travail que les images observées après lipomodelage ne prêtent en aucun cas à confusion avec une éventuelle récidive de néoplasie mammaire. Elles sont sans conséquence sur le suivi radiologique mais leurs aspects doivent être connus des radiologues et des experts.