Une morbidité et une mortalité cardio- et cérébrovasculaires sont associées aux apnées du sommeil. La notion de lien de causalité s'est confirmée ces dernières années sur des données épidémiologiques, expérimentales et thérapeutiques. L'hyperactivité sympathique et les réactions inflammatoires et immunitaires engendrées par l'alternance hypoxie–réoxygénation exacerbent les facteurs de risque cardiovasculaire connus et constituent un facteur de risque à part entière de dysfonction endothéliale et d'athérogenèse. La prévalence dans la population générale et l'impact sur la genèse et l'évolution de l'hypertension artérielle systémique et pulmonaire, des troubles du rythme cardiaque, de la maladie coronarienne, de l'insuffisance cardiaque, de l'insuffisance rénale et des accidents vasculaires cérébraux doivent inciter à diagnostiquer et à traiter précocement les troubles respiratoires du sommeil et si possible à les prévenir.