Valeurs sériques de la lipoprotéine(a) chez l’Ivoirien présumé sain : étude comparée de deux méthodes de dosage immunochimiques
Auteurs : Edjeme-Ake A1, Garnotel R, Anglés-Cano E, Monnet D, Gillery PCette étude porte sur 102 donneurs volontaires présumés sains recrutés au centre de transfusion sanguine d'Abidjan. Elle a pour objectif de déterminer les concentrations sériques de lipoprotéine(a) ou Lp(a) par deux méthodes immunochimiques : électro-immunodiffusion monodimensionnelle de Laurell (EID) et immuno-néphélémétrie (INP), en vue d'étudier l'adéquation entre les informations apportées par les deux méthodes et d'établir les caractéristiques de la concentration de Lp(a) au sein de ce groupe. Les deux méthodes de détermination de la Lp(a) donnent une bonne précision. Les coefficients de variation (CV) intra-série et inter-séries sont de 3,07 % et 3,97 % par méthode INP et 1,52 % et 4,48 % par méthode EID, respectivement. En ce qui concerne l'exactitude, les écarts par rapport aux valeurs attendues pour les deux méthodes sont respectivement de 3,5 % pour l'INP et 3,0 % par EID. Les deux méthodes sont corrélées de façon significative (r = 0,84 ; p = 0,006). Les distributions des concentrations de Lp(a) sont non gaussiennes et déplacées vers les concentrations élevées de Lp(a) quelle que soit la méthode de dosage. La concentration moyenne de Lp(a) obtenue par méthode INP est significativement plus élevée que celle obtenue par méthode EID : 0,48 ± 0,34 g/L versus 0,34 ± 0,19 g/L (p = 0,0007), les médianes sont de 0,47 g/L et 0,32 g/L par les méthodes INP et EID, respectivement. Au regard de ces résultats, nous pouvons conclure que la concentration de Lp(a) varie selon la méthode utilisée. La concentration plus élevée retrouvée par la méthode INP pourrait être due aux différences entre les standards. Cependant, à l'intérieur d'une même technique les valeurs retrouvées sont nettement supérieures à celles rapportées dans les populations caucasiennes.