ObjectifProposer une stratégie de surveillance endométriale adaptée chez les femmes non ménopausées traitées par tamoxifène en traitement adjuvant d’un cancer du sein hormonodépendant.Patientes et méthodesNous avons repris les dossiers de 152 femmes non ménopausées traitées pour un cancer du sein entre 2003 et 2005 et mises sous tamoxifène. Parmi ces dernières, 70 ont alors été suivies régulièrement sur le plan endométrial par des échographies endovaginales.RésultatsVingt-six hypertrophies endométriales étaient retrouvées à l’échographie. Les examens complémentaires réalisés chez les 19 patientes explorées (hystérosonographie ou hystéroscopie) retrouvaient 14 anomalies : 11 polypes et trois hyperplasies. Dans cette analyse, 20 % des femmes préménopausées suivies sous tamoxifène présentaient ainsi des anomalies endométriales à type de polypes ou d’hyperplasies après un suivi de six à 36 mois. Parmi celles-ci, seulement 50 % présentaient des symptômes à type de métrorragies.Discussion et conclusionBien qu’une surveillance échographique ne soit pas systématique chez les femmes ménopausées, elle pourrait être proposée chez les femmes non ménopausées pour qui les métrorragies ne peuvent pas jouer leur signal d’alarme et chez qui on retrouve de fréquentes anomalies potentiellement à risque de cancer endométrial.