L'angioplastie des artères rénales au moyen des techniques utilisées pour les artères coronaires s'est considérablement développée. Un registre français a été mis en place pour évaluer l'efficacité de ce traitement sur l'amélioration de la fonction rénale et la diminution de la pression artérielle chez des coronariens. Entre 2001 et 2005, 205 patients (234 lésions) ont été traités dans quatorze centres (âge moyen : 69,2 ± 10,4 ans, 59 % d'hommes). Tous les patients présentaient une hypertension et la plupart d'entre eux (171) une insuffisance rénale (clairance de la créatinine < 90 ml/min). L'implantation directe d'un stent a été réalisée dans 75,2 % des cas et avec succès chez 196 pts (96 %) porteurs de 220 lésions (95,2 %). Les complications ont été des infarctus rénaux segmentaires chez deux patients (0,9 %) et quatre cas de complications vasculaires mineures au point de ponction (2 %). La valeur moyenne de la clairance de la créatinine pré-implantation était de 54,6 ± 2,8 ml/min et 58,1 ± 36,0 post implantation. La durée du suivi a été de 5,9 ± 2,7 mois. La mortalité a été de 3,5 % (sept patients dont deux décédés de causes rénales. La pression artérielle systolique et diastolique moyenne était respectivement de 142,2 ± 16,2 et 78,9 ± 9,5 contre 164,9 ± 25,2 et 89,1 ± 14,8 avant le traitement (p < 0,0001). On a observé également une amélioration non significative de la clairance de la créatinine à six mois chez les patients en insuffisance rénale avant l'implantation: 48,7 ± 17,1 ml/min vs 69,2 ± 160,3. Le stenting des artères rénales est associé à un taux de succès très élevé, de faibles complications et une amélioration de l'hypertension et de la fonction rénale chez les patients coronariens porteurs de sténoses de l'artère rénale.