L'évaluation du devenir est primordiale après une hémorragie sous-arachnoïdienne par rupture d'anévrisme (HSAa). Des mesures adéquates sont indispensables à l'interprétation des essais cliniques à l'origine de nombreuses recommandations de pratique clinique. Les mesures catégorielles comme la Glasgow Outcome Scale (GOS) ou l'échelle modifiée de Rankin (mRS) sont le plus souvent utilisées. Elles ne mesurent pas les séquelles cognitives après HSA, notamment chez les patients classés « bonne évolution ». Nous avons étudié les principales complaintes, le statut du travail et l'autoévaluation du handicap de patients GOS 5 après traitement chirurgical d'un anévrisme rompu, et cherché quels pouvaient être les instruments de mesure de devenir les plus appropriés pour les HSAa. Un an après l'HSAa, un questionnaire a été envoyé à 126 patients vivants à la sortie de l'hôpital. Le questionnaire comportait des questions sur les séquelles motrices, sensorielles, cognitives et neuropsychiques, ainsi qu'une autoévaluation de leur handicap. Sur 84 patients GOS 5, 55 (65 %) présentaient des troubles cognitifs et neuropsychiques dont les plus fréquents étaient les troubles de mémoire, de vitalité et les troubles anxiodépressifs. L'analyse des instruments de mesure les plus utilisés a conduit à proposer l'association d'une échelle catégorielle de mesure physique et de dépendance à une échelle de handicap et de qualité de vie. Les échelles catégorielles ne mesurent pas les séquelles cognitives et neuropsychiques des patients ayant une bonne évolution après HSAa. Elles doivent être associées à des mesures du handicap et de la qualité de vie.