Points essentielsL’aspergillose bronchopulmonaire allergique (ABPA)résulte d’un double mécanisme : une réaction d’hypersensibilité et un processus de colonisation bronchique parAspergillus.L’ABPA s’observe sur un terrain non immunodéprimé et dans 2 situations très différentes : l’asthme chronique réfractaire et la mucoviscidose dont elle constitue une fréquente complication.Le diagnostic chez l’asthmatiqueest établi sur la base d’un faisceau de critères cliniques (asthme récurrent souvent corticodépendant, toux et expectoration épaisse,prick-testpositif àAspergillus), biologiques (éosinophilie sanguine classique mais inconstante, IgE totales élevées, IgE et IgG spécifiques d’Aspergillus) et radiologiques (bronchectasies centrales principalement).Au cours de la mucoviscidose,le diagnostic est plus difficile dans la mesure où les signes propres aux 2 maladies s’interpénètrent.Le pronostic à long terme de la maladieest bon dans les stades débutants, mais son évolution et sa progression entre différents stades n’est toujours pas bien comprise.La recommandation généraleest de réaliser un diagnostic précoce et un dépistage actif des exacerbations afin d’éviter la progression vers la formation de bronchectasies ou d’une fibrose pulmonaire.Actuellement 2 molécules ont fait preuve d’efficacité dans le traitement de l’ABPA :l’itraconazole et les corticoïdes. Ce traitement doit être utilisé pendant les épisodes d’exacerbations ; un traitement au long cours n’est préconisé que dans le cas précis d’un asthme corticodépendant sévère et sur terrain de mucoviscidose.