ObjectifL’objectif de cette étude prospective longitudinale était d’explorer le rôle de la douleur de l’accouchement, de la détresse et des expériences dissociatives périnatales dans l’apparition de symptômes de stress post-traumatique en post-partum.Patientes et méthodesCent dix-sept femmes ont participé à l’étude. Vingt-quatre heures après l’accouchement elles ont complété le questionnaire douleur de Saint-Antoine (QDSA), leperitraumatic distress inventory(PDI) pour mesurer la détresse périnatale, et leperitraumatic dissociative experience questionnaire(PDEQ) pour évaluer les réactions dissociatives. Six semaines après l’accouchement étaient administrés l’impact of event scale-revised(IES-R) mesurant l’état de stress post-traumatique et l’Edinburgh postnatal depression scale(EPDS) mesurant les symptômes dépressifs.RésultatsSeuls les scores d’émotions dysphoriques et de perception d’une menace vitale s’avéraient être des prédicteurs significatifs du score à l’IES-R. Le score affectif du QDSA apparaissait comme un prédicteur significatif des émotions dysphoriques.Discussion et conclusionLa détresse émotionnelle était le meilleur prédicteur des symptômes de stress post-traumatique. Les émotions dysphoriques, prédictives de la symptomatologie post-traumatique étaient prédites par la dimension affective de la douleur. Ainsi, le fait de présenter des réactions émotionnelles intenses à la douleur augmenterait le risque de symptômes de stress post-traumatique en post-partum.