Caractéristiques thérapeutiques et évolutives des lymphomes folliculaires du Noir africain : expérience de la Côte d’Ivoire
Auteurs : Koffi G1, Kouakou B, Ndiaye FS, Ndathz E, Sanogo I, Sangare ALa présente étude a porté sur les résultats du traitement des lymphomes folliculaires du Noir africain à propos de 36 cas. Il s'agissait de patients dont l'âge variait de 18 à 73 ans (âge moyen 50,83) avec un sex ratio de 1. Au plan clinique, ces patients présentaient majoritairement des formes disséminées III et IV de Ann Arbor (70 %) avec de fortes masses tumorales selon les critères du Groupe d'études du lymphome folliculaire (GELF). Au plan histologique, l'on notait une prédominance des lymphomes folliculaires à petites cellules (50 %) suivis des lymphomes folliculaires mixtes (27,78 %) et folliculaires à grandes cellules (22,22 %). À l'aide de protocoles thérapeutiques variés, la réponse thérapeutique a été complète dans 41,67 % des cas. Vingt-cinq décès à long terme ont été observés, soit 69,44 %, 5 patients ont été perdus de vue et 6 sont actuellement en cure. La médiane de survie globale des patients était de 23,73 mois avec des probabilités de survie de l'ordre de 69,5 % à 1 an, 47 % à 2 ans, 22 % à 5 ans et 2,5 % à 9 ans. Il ressort de cette étude, une influence significative des sous-types histologiques sur la réponse thérapeutique. En effet, les lymphomes folliculaires à grandes cellules et mixtes ont des taux de réponse complète plus élevés (respectivement 46,67 et 40 %) que les lymphomes folliculaires à petites cellules, qui enregistrent un taux d'échec plus élevé. Ces données disparaissent en termes de survie. Ces résultats peu satisfaisants sont en rapport avec le niveau de vie délétère de la majeure partie de nos patients qui présentent un niveau socioéconomique bas. Le délai de survie court de ces patients n'a pas permis de mettre en évidence des cas de transformation en lymphomes agressifs.