Cinquante ans après les premières transplantations rénales, la question éthique de la greffe avec un organe prélevé sur un donneur vivant trouble toujours la communauté néphrologique française. Les grands principes éthiques en biomédecine sont discutés dans cet article. Le respect de l’autonomie nécessite de contrôler que tout donneur potentiel reçoit une information complète et neutre et qu’il ne fait l’objet d’aucune pression. Le principe de ne pas nuire doit être envisagé dans le contexte de la médecine moderne qui accepte qu’une action médicale fasse courir un risque à un individu dans certaines conditions. Le don du vivant a des bénéfices potentiels pour le donneur et il améliore l’accès à la greffe des patients n’ayant comme seule solution que la greffe cadavérique. Sont également discutés les donneurs vivants non conventionnels : conjoints ABO ou HLA incompatibles et donneurs à risque, tels que les donneurs âgés.