Une étude préliminaire a été effectuée en 2004 pour évaluer l’efficacité thérapeutique de l’amodiaquine chez des patients âgés de plus de 5 ans à Sainte Marie et à Saharevo, dans la partie orientale de Madagascar. Des patients présentant un accès palustre simple à P. falciparum ont été enrôlés et suivis pendant 14 jours : 46 ont été traités par chloroquine 25 mg/kg répartis sur 3 jours et 25 par amodiaquine 30 mg/kg répartis sur 3 jours. Aucun échec thérapeutique n’a été enregistré chez les patients traités par amodiaquine jusqu’à J14. En revanche, il y a eu 17.4 % d’échecs tardifs au traitement par chloroquine (4,4 % d’échecs cliniques tardifs et 13 % d’échecs parasitologiques tardifs). Ces résultats indiquent que l’amodiaquine est plus efficace que la chloroquine dans le traitement de l’accès palustre simple à P. falciparum dans les sites d’étude. Afin de prévenir sinon limiter l’apparition des plasmodies résistant à l’amodiaquine, il est préconisé d’utiliser cette molécule en combinaison avec d’autres molécules antipaludiques. Pour la réorientation de la politique nationale de traitement antipaludique à Madagascar, des études permettant d’évaluer l’efficacité et les effets secondaires éventuels de l’amodiaquine en monothérapie ou associée à un autre antipaludique doivent être réalisées dans différentes régions à Madagascar notamment chez les enfants de moins de 5 ans suivant le protocole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).