De profondes modifications sont en train d'intervenir dans la prise en charge de nos patients (incidence, distribution des âges, réglementation, autorisations, tarification…). L'obtention d'un service médical rendu (SMR) optimal implique à la fois un contrôle de qualité des pratiques professionnelles (Évaluation des pratiques professionnelles), des équipements (médicament, machines, dispositifs implantables…) et des organisations (accréditation des structures…). L'oncologie–radiothérapie occupe une place centrale dans la prise en charge multidisciplinaire du cancer et elle est particulièrement sensible aux critères de qualité et de sécurité du fait de ses spécificités : prise en charge de tous les types de tumeurs, patients de tous âges, répétition des gestes thérapeutiques (séances) pendant plusieurs semaines en utilisant des équipements de très haute technologie (accélérateurs linéaires) avec une gestion entièrement informatisée. Depuis 2003, une démarche de progrès autour de l'organisation des services a été entreprise en collaboration avec la MeaH (Mission d'évaluation et d'audit hospitalier). Elle a permis rapidement de s'interroger sur le « transfert » de politiques sécurité du monde industriel au monde médical. Nous présenterons dans cet article les premières expériences développées et leurs possibles implications dans le domaine de la cancérologie.