Utilisation rationnelle des antibiotiques. La réalité sur le terrain de la médecine générale.
Auteurs : Schetgen M1Le médecin généraliste, au centre du système des soins de santé belge, peut avoir un impact sur le coût de ceux-ci, entre autres en rationalisant la prescription des antibiotiques. Parmi les outils lui permettant de réaliser cet objectif et ainsi de peser également sur la diminution des résistances, on retrouve les recommandations de bonne pratique. Toutefois, la réalité sur le terrain de la première ligne, amène le médecin de famille à intégrer dans ses décisions sa connaissance globale du patient. De plus, l'approche diagnostique et thérapeutique, spécifique des soins primaires, ne permet pas toujours d'appliquer à la lettre ces recommandations. La pression du patient et de la société est un autre facteur auquel le généraliste est confronté. Une intensification de la formation continue, une plus grande collaboration de la première ligne dans la rédaction des guidelines, une amélioration des tests diagnostiques rapides et le maintien d'un dialogue de qualité avec les patients sont les pistes à suivre pour améliorer la situation actuelle, la Belgique restant pour l'instant dans le peloton de tête européen en matière de prescriptions d'antibiotiques.