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Fréquence de l’allergie à la pénicilline autodéclarée dans le département de Seine-Saint-Denis

Auteurs : Branellec A, Thomas M1, Fain O2, Kettaneh A3, Stirnemann J2, Letellier E2
Affiliations : 1Faculté de médecine de Bobigny, UFR SMBH, avenue Marcel-Cachin, 93000 Bobigny, France2Service de médecine interne, hôpital Jean-Verdier, avenue du 14-Juillet, 93100 Bondy, France3Service de médecine interne, hôpital Saint-Antoine, rue du Faubourg Saint-Antoine, 75012 Paris, France
Date 2008 Avril, Vol 29, Num 4, pp 271-276Revue : La Revue de médecine interneType de publication : article de périodique; DOI : 10.1016/j.revmed.2007.08.011
Article original
Résumé

ProposL’allergie à la pénicilline est un antécédent couramment allégué dans la population. Rarement remis en cause, ce diagnostic prive les patients d’une classe d’antibiotiques efficace et peu onéreuse. Huit à 10 % des personnes incluses dans les études antérieures déclarent une allergie à la pénicilline. Ces données proviennent d’études principalement menées en milieu hospitalier. Cette étude vise à en évaluer la prévalence dans une population ambulatoire.MéthodesNous avons réalisé une étude ambulatoire, au sein de la population de Seine-Saint-Denis. Il s’agissait d’une étude transversale, un jour donné, menée au mois de mars 2005. Cent médecins généralistes ont été randomisés sur le département. Tous les patients se présentant à leur cabinet le jour de l’enquête, étaient inclus dans l’étude et devaient remplir eux-mêmes un questionnaire anonyme.RésultatsSur les 1057 patients ayant participé à l’enquête, 99 (9,4 %) se sont déclarés allergiques à la pénicilline. La pénicilline A a été la plus fréquemment incriminée. Les manifestations cliniques principalement rapportées ont été les éruptions maculopapuleuses (58,6 %) ; 13,1 % ont présenté des signes de gravité (hospitalisation et/ou coma) avec, dans 11 cas sur 13 des symptômes très évocateurs de choc anaphylactique ; 8,1 % ont présenté des signes digestifs isolés peu compatibles avec un mécanisme allergique. Certains facteurs, tels que l’asthme et l’eczéma sont apparus statistiquement associés à l’allergie à la pénicilline dans notre échantillon (p < 0,05).ConclusionLe pourcentage d’allergie autodéclarée retrouvé dans cette étude est comparable aux données de la littérature. La pénicilline la plus fréquemment en cause à l’heure actuelle est la pénicilline A. Cette étude met également en évidence l’importance de l’interrogatoire, permettant, devant certains arguments cliniques, d’éliminer une réaction clinique peu compatible avec un phénomène allergique.

Mot-clés auteurs
Allergie médicamenteuse; Allergie à la pénicilline autodéclarée; Enquête un jour donné; Ambulatoire;
 Source : Elsevier-Masson
 Source : PASCAL/FRANCIS INIST
 Source : MEDLINE©/Pubmed© U.S National Library of Medicine
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Citer cet article
Branellec A, Thomas M, Fain O, Kettaneh A, Stirnemann J, Letellier E. Fréquence de l’allergie à la pénicilline autodéclarée dans le département de Seine-Saint-Denis. Rev Med Interne. 2008 Avr;29(4):271-276.
Courriel(Nous ne répondons pas aux questions de santé personnelles).
Dernière date de mise à jour : 22/08/2017.


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